Ayant à plusieurs reprises demandé que
les efforts soient partagés par tous (État ;
entreprises ; travailleurs), la
CFTC constate que l’ensemble des mesures
chiffrées fait porter l’essentiel de
l’effort sur les salariés. Aucune des mesures ne revient en effet à solliciter les
entreprises. La CFTC demandait par exemple le
chiffrage d’une suppression des exonérations
de cotisations entre 1,7 et 3,5 SMIC. Celui-ci
n’a pas été communiqué au motif présumé
d’une hausse du coût du travail.
La CFTC s’en étonne puisque, dans le
même temps, une piste envisagée consiste à
aligner le taux de CSG des retraités les plus
aisés sur celui des actifs. Si elle était
retenue, cette
mesure entrainerait de fait une baisse des
pensions de certains retraités. La CFTC déplore
une contradiction au regard de la mission assignée
par le Premier ministre à cette conférence.
Toujours dans l’objectif de répartir
l’effort de contribution, la
CFTC réitère certaines de ses demandes de
chiffrage non satisfaites aujourd’hui. Parmi
celles-ci, le chiffrage des montants d’exonérations
sociales et fiscales des produits individuels
d’épargne-retraite ou encore l’estimation
des recettes associées au doublement des pénalités
appliquées aux entreprises ne respectant pas
leurs obligations en matière d’égalité
salariale et de pénibilité.
Les dispositifs présentés ce jour
montrent que les mesures d’âge ont un impact
plus important. Pour la CFTC, si
« mesure d’âge » il doit y avoir,
alors elle doit s’accompagner d’un
abaissement de l’âge d’annulation de la décote
actuellement fixée à 67 ans.
Il en va de la prise en compte des plus
modestes qui ne sont pas non plus les plus
revendicatifs !
C’est pourquoi la
CFTC maintient sa proposition d’une décote
provisoire dont elle attend toujours le chiffrage. Un scénario préférable à celui d’une accélération de la réforme
Touraine dont les chiffrages nous démontrent
qu’elle pénaliserait prioritairement les plus
modestes.
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