|
|
Jeudi
13 février, le Premier ministre
recevait à Matignon l’ensemble des
partenaires sociaux afin de faire un
point sur la réforme des retraites.
Cette réunion multilatérale avait pour
objectif la restitution des
concertations sur la pénibilité, l’emploi
des séniors, les transitions et le
minimum de pension. Si sur certains
points la CFTC a été entendue, elle
reste déçue des annonces, notamment
celles relatives à la pénibilité.
|
|
|
6
|
Parmi
les bonnes nouvelles annoncées le 13
février, la CFTC salue l’idée d’une
transition dite à l’italienne.
Autrement dit, pour les générations qui
seraient à cheval sur les deux régimes
(celles nées entre 1975 et 2004), il est
proposé de continuer à prendre en compte,
pour les fonctionnaires, les vrais 6
derniers mois et, pour les salariés du
privé et contractuels de la fonction
publique, les 25 meilleures années. Cette
revendication CFTC garantit donc que les
droits générés par l’ancien système
soit maintenus dans le nouveau avec une
règle de calcul plus favorable.
|
|
|
99
|
|
|
Les
évolutions retenues sur la retraite progressive
sont aussi de nature à satisfaire la CFTC. En
effet, elle a été entendue sur l’abaissement
à 60 ans de l’accès à ces dispositifs au
lieu des 62 ans initialement prévus. Durant la
concertation, la CFTC avait défendu l’idée
selon laquelle c’est dès 60 ans que les
assurés qui sont sujets aux tâches les plus
éprouvantes souhaitent pouvoir réduire leur
activité, tout en touchant une fraction de leur
retraite.
|
|
|
99
|
|
|
Concernant
la volonté gouvernementale d’ouvrir une
réflexion sur le CET (compte épargne temps),
la CFTC ne peut qu’en être d’accord,
puisqu’elle proposait lors de son audition
sur le rapport Bellon et l’aménagement des
fins de carrières de généraliser de tels
dispositifs. En effet ceux-ci permettraient au
salarié volontaire d’accumuler, avec des
abondements éventuels de l’employeur, des
droits à congé rémunéré, de compléter sa
rémunération immédiate ou de différer ce
complément pour cesser progressivement son
activité.
|
|
|
99
|
|
|
De
même, la CFTC est très preneuse d’une
discussion avec la ministre du travail visant
à développer le mécénat de compétence.
Ce-dernier pourrait être un levier efficace
pour favoriser l’emploi partagé. Le
principe est simple : partager son temps de
travail entre une expérience en entreprise et
une association de l’ESS (Economie Sociale
et Solidaire), tout en restant rémunéré à
100% par son entreprise.
|
|
|
99
|
|
|
Le
développement de ces trois dispositifs
(retraite progressive/ CET /mécénat de
compétences) ne fera pas disparaître les
difficultés des séniors sur le marché du
travail, mais il contribuerait à pallier l’obstacle
du relèvement de l’âge de départ. Par
ailleurs ces dispositifs conduiraient à ce
que les entreprises prennent leur part de l’effort
collectif, un principe cher à la CFTC.
|
|
|
|
|
|
Concernant
la pénibilité, celle-ci se divise en trois
blocs : prévention / reconversion /
réparation.
Si
la CFTC a noté des avancées en matière de
reconversion (congés formation) ou de
prévention (+100M€), elle attend toujours
des annonces fortes et concrètes permettant
aux personnes exerçant les métiers les plus
pénibles de partir au même âge qu’aujourd’hui.
De
même, elle attend toujours la réintégration
des 4 facteurs de pénibilité exclus lorsque
le C3P est devenu C2P (Manutention de charges
lourdes, postures pénibles, agents chimiques
dangereux et vibrations mécaniques). Elle
rappelle que derrière ces facteurs, il y a
des femmes et des hommes ! Elle rappelle
encore et toujours que 85% des maladies
professionnelles ont précisément pour
origine l’un de ces facteurs exclus.
|
|
|
99
|
|
|
Si
certaines de ces annonces vont dans le bon
sens et traduisent un début d’écoute et de
prise en compte réelle des partenaires
sociaux, il faudra que cet esprit perdure dans
les prochaines réunions et concertations à
venir, notamment dans le cadre de la
conférence des financements.
|
|
|
|
|
|
|
|