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Mercredi |
16 août 2023 |
à
9 h 15 |
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Semaine
de 4 jours : le changement, c’est maintenant ?
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Expérimentée
dans plusieurs états européens, la semaine de
quatre jours pourrait à la fois assurer à ses
bénéficiaires un meilleur équilibre vie privée/vie
professionnelle, réduire l’empreinte carbone
des entreprises et administrations et améliorer
leur attractivité. Son introduction peut
cependant engendrer des modifications
importantes sur le temps de travail quotidien ou
hebdomadaire.
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Pour
la CFTC, les changements induits par la
semaine de quatre jours nécessitent d’être
plus précisément observés et analysés et
son application davantage encadrée par la
loi.
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Assurer
un meilleur équilibre entre travail et vie
personnelle : voilà l’objectif premier de la
semaine de quatre jours, dont l’application est
testée depuis plusieurs années dans certaines
entreprises européennes. En Islande – où elle a
concerné 2000 salariés du secteur public entre
2015 et 2019 – elle a semblé induire une baisse
du stress professionnel et une amélioration du
bien-être des travailleurs, sans avoir occasionné
pour autant de baisse de productivité. Constat
analogue au Royaume-Uni, où l’expérience a
concerné de juin à décembre 2022 environ 3 000
salariés. Le passage à la semaine de quatre jours
a notamment vu le taux de burn-out et d’arrêts
maladie fondre respectivement de 71% et 65%.
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En France,
l’entreprise informatique LDLC s’est essayée
depuis 2021 à l’exercice, constatant une
diminution de moitié du nombre d’accidents du
travail et une baisse du taux
d’absentéisme de 6% (avant le Covid) à 5 % en
2022. L’adoption de la semaine de quatre jours
pourrait par ailleurs occasionner une diminution des
émissions carbone (du fait de la baisse des trajets
domicile- travail) ainsi qu’une baisse de la
consommation d’énergie des entreprises et
administrations.
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La question de la diminution du temps de travail ... |
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Concluantes,
ces expérimentations comportent un élément
commun : une
réduction du temps de travail de 9 à 20% selon
les pays et firmes concernés,
sans aucune perte de salaire. Cependant,
la semaine de quatre jours peut également être
mise en place à temps de travail hebdomadaire
inchangé. Dans ce cas, son application ne
semble pas toujours plébiscitée par les
salariés. Depuis mars 2023, un dispositif
propose ainsi aux agents de l’Urssaf en
Picardie de travailler neuf heures au
quotidien pendant quatre jours, au lieu de 7
heures et 20 minutes sur 5 jours. Peu
concluante, l’initiative n’a été adoptée
que par trois salariés sur les deux cents que
compte l’organisme. |
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Légiférer d’un côté, expérimenter de l’autre ... |
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Pour la
CFTC, une intervention législative serait
souhaitable pour davantage
encadrer le recours à la semaine de quatre
jours, afin d’éviter que
son adoption ne se traduise par une dégradation
des conditions de travail des salariés ou une
baisse de leur rémunération. A cet effet, il
semble préférable de permettre aux salariés
de choisir s’ils souhaitent ou non opter
pour cette modification de leur temps de
travail. Ce principe de volontariat pourrait
s’accompagner d’une clause de réversibilité,
par laquelle les salariés pourraient revenir
à l’organisation du temps de travail qui
leur était précédemment applicable. |
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Plus généralement,
la CFTC estime que les bienfaits liés à la mise en
place d’une semaine de quatre jours à temps de
travail hebdomadaire équivalent ou réduit peuvent
être importants, en particulier pour les salariés
dont l’activité n’est pas télétravaillable.
Elle considère aussi que son adoption ne devrait jamais
déboucher sur une baisse de rémunération,
même quand elle participe à diminuer le temps de
travail des salariés. Elle préconise en revanche
la mise en place de davantage d’expérimentations
visant à quantifier les effets d’une semaine de
quatre jours à temps de travail hebdomadaire
inchangé, un cas de figure encore trop peu modélisé.
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