Il y a un mois que quelque deux cents lycéennes
nigérianes étaient enlevées par un groupuscule islamiste. Depuis, elles sont retenues
prisonnières. Leur crime : être nées femmes et surtout avoir eu laudace de suivre
des études. Les peines encourues : être vendues comme esclaves, mariées de force à des
combattants ou servir dappâts pour de nouvelles recrues. De confession chrétienne,
elles auraient été contraintes de se convertir à lislam : cest du moins ce
que révèle le chef des terroristes dans une vidéo récente.
Rien ne peut justifier ces atteintes à la liberté religieuse, à la
liberté de conscience et à la liberté daller et venir ! Rien ne peut justifier
ces offenses à la dignité de la personne ! Rien ne peut justifier cette intolérance !
Rien ne peut justifier cette souffrance faite à des innocentes ! Ces atteintes et ces
offenses, cest à chacune et à chacun dentre nous quelles sont faites ;
cette intolérance, cest chacune et chacun dentre nous qui en est victime ;
cette souffrance, nous la vivons toutes et tous dans notre chair.
Ces tragiques enlèvements viennent nous rappeler que, en tout temps et
en tout lieu, la haine de lautre, la peur de la différence, le refus du changement
et les violences exercées à lencontre des plus faibles, notamment des femmes, ont
constitué le carburant du moteur des obscurantistes de tout poil. Notre époque, malgré
les progrès dont elle peut se vanter, ne fait malheureusement pas exception à la règle.
Ces tragiques enlèvements viennent renforcer lidée que nous
devons défendre bec et ongles la commémoration, en France, de labolition de la
traite et de lesclavage intervenue il y a 166 ans, à lheure où certains,
pour des raisons partisanes et belliqueuses, cherchent à remettre en cause cet
événement fondateur de notre vivre ensemble.
Au nom des valeurs qui laniment depuis sa création, la CFTC
appelle à soutenir toutes les actions qui seront décidées pour lutter contre le fléau
terroriste à condition quelles soient dictées par le souci du bien commun, de la
paix et de la justice