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Meilleure prévention,
moins de maladies chroniques : la santé des
agents publics présente des points positifs par
rapport au reste de la population, selon un baromètre
Intériale-CSA Research. Le revers de la médaille ?
Des douleurs physiques persistantes, un sommeil
dégradé depuis dix ans et une exposition marquée
aux agressions et aux traumatismes, avec des réalités
très différentes selon les domaines
professionnels.
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Comment la
santé et le bien-être au travail des agents
publics ont‑ils évolué depuis dix ans ?
C’est sur cette question que s’est penché
un baromètre réalisé par la
mutuelle Intériale, en partenariat avec CSA-Research,
en
comparant les résultats constatés chez ses
adhérents, agents publics du ministère de
l’Intérieur, de la Justice et du
versant territorial à ceux de la population générale.
Quelques bonnes
nouvelles tout d’abord. L’état de santé
général des agents publics est comparable à
celui du reste de la population avec, même,
moins de maladies chroniques. 17 % des
agents interrogés déclarent ainsi en
souffrir, contre 22 % des Français.
Les agents publics semblent également être
davantage sensibles à la prévention, avec
plus de comportements favorables au maintien
d’une bonne santé. 89 % des adhérents
estiment en effet adopter de bonnes pratiques,
contre 76 % pour le reste de la
population.
Sur le
plan de la santé mentale, un esprit de
soutien domine dans la fonction publique avec
81 % des agents interrogés qui se disent
entourés, soit 9 points de plus que le
reste de la population générale. Pour autant,
un tiers des répondants dans la fonction
publique présentent des symptômes dépressifs.
Une part qui reste importante et qui est
à absolument prendre en compte dans les
dispositifs de prévention, même si elle
reste inférieure à celle observée dans la
population générale.
Le baromètre
met à jour d’autres points de fragilité
dans la fonction publique. Plus de trois
quarts des répondants signalent ainsi des
douleurs musculosquelettiques souvent liées
aux conditions de travail, contre 67 %
dans la population générale. Et seuls
62 % se disent satisfaits de leur
sommeil. Un indicateur en baisse depuis
dix ans, puisqu’il s’établissait à 66 %
en 2014. Aussi, les agents publics rapportent
une exposition accrue à des situations
qualifiées de traumatisantes et à des
agressions. Près d’un agent sur cinq déclare
y avoir été confronté. |
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Ancrer la
prévention dans le quotidien des agents
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L’enquête met également en avant que
les risques de santé des agents publics sont
étroitement liés à leurs environnements
professionnels. Au ministère de l’Intérieur,
sans surprise, les agents se disent particulièrement
exposés à des missions exigeantes et parfois
violentes et ce, quel que soit le métier
exercé : policiers, gendarmes, pompiers
et même personnel administratif. Près d’un
quart d’entre eux déclarent avoir vécu une
situation traumatisante et subi une agression
dans l’année. Ils sont aussi plus
nombreux à être sujets aux troubles musculo‑squelettiques
– 79 %, contre 63 % pour la
moyenne nationale des actifs –, et éprouvent
également une moindre satisfaction vis‑à‑vis
de leur sommeil : 57 % contre 72 %
des actifs.
Les agents du ministère de la Justice,
magistrats, agents pénitentiaires ou
personnels administratifs, eux, se disent
tous, et également sans surprise, confrontés
à la conflictualité, à la charge carcérale
ou à la pression juridictionnelle. Ils présentent
ainsi un niveau de douleurs
musculosquelettiques supérieur à la moyenne
nationale, soit 83 % et aussi un sommeil
très perturbé. Seuls 56 % des
agents de ce ministère interrogés disent en
être satisfaits.
Du côté
des agents de la fonction publique
territoriale, ils expriment un sentiment
global positif vis‑à‑vis de leur
santé et de leurs comportements de prévention.
80 % d’entre eux pointent néanmoins
des douleurs musculo‑squelettiques et
seulement 62 % sont satisfaits de leur
sommeil.
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Ces résultats nous rappellent que la
santé des agents ne dépend pas seulement de
leurs comportements individuels, mais aussi du
cadre dans lequel ils exercent leurs missions, a
commenté Martine Carlu, directrice générale
du groupe Intériale. La prévention
doit s’ancrer dans le quotidien
professionnel avec des dispositifs
accessibles, adaptés aux réalités du
terrain et inscrits dans la durée.
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