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En
2022, 16% des agents publics ont été victimes de
violences, indique la direction générale de
l'administration et de la fonction publique dans une
étude. Une proportion qui est en hausse et qui reste
supérieure aux atteintes subies par les salariés du
privé. Le sentiment d'insécurité au travail gagne
lui aussi du terrain dans la fonction publique.
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Les
atteintes et violences à l’égard des
agents publics sont en hausse. C’est la
direction générale de l’administration et
de la fonction publique (DGAFP) qui le dit
dans une note publiée le 5 juin, alors
que le ministre de la Fonction publique,
Laurent Marcangeli, a fait de la protection
des agents publics l’une de ses priorités.
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L’étude
en question est basée sur les résultats de
l’enquête « Vécu et ressenti en
matière de sécurité » menée par
le Service statistique ministériel de la sécurité
intérieure (SSMSI) du ministère de l’Intérieur
sur la base d’un échantillon de 100.000 personnes.
Il en ressort que 16% des agents publics
disent avoir été victimes d’au moins une
atteinte à la personne en 2022. Et ce, que
ce soit dans l’exercice de leurs fonctions
ou dans un contexte personnel, précise
la direction. Les atteintes les plus citées
sont les injures. Suivent le harcèlement
moral, les violences de nature sexuelle, les
discriminations, les menaces et, enfin, les
violences physiques.
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Plus
forte exposition professionnelle ... |
Cette
proportion de victimes est ainsi en hausse de
deux points par rapport à 2021, indique la
DGAFP. Cette hausse peut être reliée au
moins en partie à la sortie de la crise
sanitaire, offrant des possibilités d’accès
accrues aux espaces accueillant du public, précise
néanmoins la direction.
La
hausse de la proportion de victimes
s’observe aussi chez les salariés du privé,
mais ceux-ci se déclarent moins souvent
victimes de violences que les agents publics.
Après 12% en 2021, 13% des salariés du privé
se sont ainsi dits victimes d’atteintes à
la personne en 2022.
Sans
surprise, la prévalence plus élevée des
atteintes subies par les agents de la fonction
publique s’explique par une plus forte
exposition professionnelle, liée au sens même
des métiers et missions exercés par les
agents publics. 93% des atteintes sont ainsi
subies par des agents en contexte avec le
public, alors que ces derniers ne représentent
que 85% des agents de la fonction publique. Ces
atteintes concernent notamment les policiers,
les militaires et les pompiers, ou encore les
agents exerçant une profession intermédiaire
de la santé ou du travail social.
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Un
sentiment d’insécurité en
progression
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Autre
enseignement de taille de l’étude de la
DGAFP : le sentiment d’insécurité au
travail gagne du terrain et concerne désormais
plus d’un quart des agents publics. 26% des
agents publics déclarent ainsi se sentir
souvent ou de temps en temps en insécurité
sur leur lieu de travail. Soit une hausse
de 4 points par rapport à la dernière
étude publiée par la direction.
Ce
sentiment concerne plus souvent des personnes
en contact avec le public, mais aussi les
personnes qui ont elles-mêmes été victimes
d’atteintes dans le cadre de leur métier, détaille-t-elle.
Il est très répandu dans certains
métiers, ajoute la direction : 45% des
policiers, militaires et pompiers déclarent
se sentir de temps en temps ou souvent en insécurité
sur leur lieu de travail, tout comme 37% des
agents exerçant une profession intermédiaire
de la santé et du travail social. À
l’inverse, seuls 15% des cadres
administratifs et techniques de la fonction
publique expriment ce sentiment d’insécurité. |
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10%
seulement des atteintes font l’objet
d’une plainte ... |
La
grande majorité des atteintes subies par les
agents dans le contexte de leur travail
n’est pas suivie d’un dépôt de plainte, souligne
la DGAFP. Le taux de plaintes est cependant
plus élevé dans la fonction publique que
dans le secteur privé, avec 10% contre 3%. |
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