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Il
n’y a rien de plus politique qu’un budget. Le
budget que nos parlementaires vont donner à l’État
pour 2025 en dira plus que tous les longs discours
sur les priorités d’action. Les discussions en
cours font la part belle aux économies et/ou aux
recettes fiscales chiffrées à environ 15
milliards.
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Si
le budget est politique, il ne concerne pas que les
seuls responsables politiques, il nous concerne
tous, à commencer par nous, syndicalistes ! Il
en va de l’avenir de l’emploi, des salaires ou
encore de notre protection sociale.
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Concernée, la
CFTC ne prend à la légère ni les questions
d’équilibre budgétaire, ni l’état de
notre dette nationale. L’ampleur de cette
dernière commande d’agir en responsabilité
pour ne pas menacer l’avenir de nos enfants,
de leurs emplois et de leurs droits à la
protection sociale. Néanmoins, cette approche
responsable ne doit pas non plus conduire à
une austérité injuste socialement, et
contreproductive économiquement. Pour combler
son retard sur la croissance américaine ou
encore chinoise, la France comme l’Europe
doivent investir dans tous les déterminants
de la croissance : innovation, formation,
salaires, montée en gamme… |
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L’heure
n’est donc pas à couper aveuglément dans
la dépense. Elle n’est pas davantage
à l’augmentation tout aussi aveugle d’impôts
et taxes, qui freineront l’investissement en
entreprise et la consommation de nos
concitoyens. Sur cette ligne de crête, la
CFTC privilégie ainsi une politique qui, tout
en limitant les dérapages budgétaires, ne
freine pas la croissance. Côté recettes, les
plus « nantis » doivent être mis
à contribution ! Les entreprises, via la
taxation des super profits, mais aussi les
particuliers – notamment les 0,1 % des Français
les plus riches – dont l’héritage moyen
est beaucoup moins taxé que s’il était
soumis aux règles du droit commun. |
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Côté
dépenses, plutôt que l’habituelle
alternative entre « dépenser plus » ou « dépenser
moins », la CFTC invite le gouvernement
et les parlementaires à « dépenser mieux ».
En matière d’investissements et de
recherche, le crédit impôt recherche (CIR),
l’une des dépenses fiscales les plus coûteuses,
doit être refondé. Trop souvent détourné
par les grandes entreprises à des fins
d’optimisation fiscale, il doit cibler
l’innovation tout en étant conditionné à
ses résultats ! Même logique pour
l’apprentissage, devenu le dispositif
d’aide à l’emploi le plus coûteux de
l’histoire. Si son développement doit se
poursuivre, la question des niveaux de
qualification et de la taille des entreprises
doit être posée. Là encore, un meilleur
ciblage s’impose ! Quant aux allègements de
cotisations sociales qui emprisonnent
aujourd’hui les travailleurs dans le
voisinage du SMIC, ils doivent demain inciter
à la hausse des salaires !
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Président de la C F T
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