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Après
les difficultés rencontrées lors des contrôles
effectués à l’occasion de l’affaire Orpea, le
gouvernement a décidé de renforcer les pouvoirs de
l’inspection générale des Finances (IGF) de
Bercy dans le cadre de ses missions de contrôle.
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L’exécutif
confère notamment à l’IGF un droit de
communication de documents. Elle pourra aussi
prononcer des astreintes financières si les
informations demandées ne sont pas
transmises.
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Le gouvernement veut renforcer les capacités
de contrôle de l’inspection générale des
Finances (IGF) à Bercy. L’exécutif a en
effet déposé un amendement en ce sens dans
le cadre du projet de loi de finances (PLF)
pour 2024. Cet amendement est intégré dans
le texte sur lequel le gouvernement a engagé
sa responsabilité et qui est donc désormais considéré comme adopté par
l’Assemblée nationale à la suite du rejet de la motion de censure déposée
par LFI après que la Première ministre, Élisabeth
Borne, a eu de nouveau recours au « 49.3 ».
L’exécutif a décidé de
renforcer les pouvoirs de l’IGF après les
difficultés rencontrées par cette inspection
générale lors du contrôle, en 2022, du
groupe d’Ehpad privés Orpea. L’affaire Orpea, à l'occasion de laquelle les pouvoirs publics ont
souhaité lancer un contrôle des inspections
générales des Finances et des Affaires
sociales, a montré que celles-ci rencontrent
des difficultés croissantes pour exercer
pleinement leurs missions, explique ainsi le gouvernement dans l'exposé
des motifs de son amendement. |
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Limiter
le recours au secret professionnel ... |
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L'accroissement des capacités de contrôle
de l’IGF, ajoute l'exécutif, est donc nécessaire pour lever les difficultés
récurrentes qui entravent la capacité de
l'inspection à contrôler le bon usage des
fonds publics dans certains secteurs économiques.
L’amendement du
gouvernement confère ainsi à l’IGF un
droit de communication, dans le cadre de ses
misions de vérification et de contrôle des
structures publiques comme privées, en
permettant à l'inspection d'avoir accès
à tous
renseignements, documents, informations ou
traitement relatifs à la gestion des services
et organismes soumis à son contrôle et nécessaires à
l'exercice des ses attributions.
L’IGF doit bénéficier d'un droit de communication
afin que ne puissent être opposés à ses
membres des secrets légalement protégés, ce
qui rendrait le contrôle inopérant, développe l'exécutif, qui entend donc limiter le
recours au secret professionnel pour donner
plus de latitude à l’IGF dans le cadre de
ses contrôles. Le gouvernement précise par
ailleurs que ce principe s'appliquera également
aux agents des sociétés faîtières (les holdings)
lorsqu'une filiale fait l'objet d'une vérification
ou d'un contrôle de
l'inspection. |
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Injonction,
puis astreinte ... |
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Dans le cas où il ne serait pas satisfait
au droit de communication d'un document et après
une procédure contradictoire, le chef du
service de l’IGF pourra enjoindre à la
personne concernée d'y procéder dans un délai
fixé par ce même chef de service. Ledit délai
ne pourra être inférieur à trois jours. Une
astreinte est également prévue lorsqu'il
n'est pas satisfait à la demande des membres de l’IGF.
Dans le détail, faute d'exécution
dans les délais de la communication des
documents, le chef de service de l'inspection
pourra prononcer une astreinte à l'encontre de la personne assujettie
à ce droit de communication, astreinte dont le montant ne pourra excéder
1.000 € par jour et qui devra aussi être proportionnée à la gravité des faits. |
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