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« Effroi »,
« déflagration », « épouvantable » :
les enseignants contactés par l’AFP se sont
dits « sous le choc » après le meurtre
d’un des leurs vendredi matin dans un lycée
à Arras, près de trois ans, jour
pour jour, après l’assassinat de Samuel Paty.
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On est
sous le choc. À quelques jours de l’anniversaire
de la mort de Samuel Paty, on est
bouleversé. L’école est une fois de plus
une cible, car elle incarne les valeurs
de la République, liberté égalité,
fraternité , a témoigné auprès
de l’AFP un
syndicat de l’enseignement.
Pour un enseignant de l’académie de
Reims, qui souhaite garder l’anonymat,
c’est une déflagration supplémentaire
à trois jours de l’anniversaire
de l’assassinat de Samuel Paty( cliquer
ici pour l'hommage à Samuel Paty en 2020)
, c’est le réveil de mauvais
souvenirs, c’est dur, a-t-il expliqué. |
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Cette attaque
intervient près de trois ans jour pour jour
après l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020,
près de son collège à
Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un réfugié
russe d’origine tchétchène, qui lui
reprochait d’avoir montré en classe, lors
d’un cours sur la liberté
d’expression, des caricatures de Mahomet
à ses élèves. La mort de l’enseignant
d’histoire-géographie de 47 ans,
poignardé puis décapité, avait suscité une émotion
considérable.
On est replongé dans quelque
chose qu’on ne pensait pas concevable,
a ajouté l’enseignant de Reims.
Étant donné le contexte de guerre au Moyen-Orient,
on se pose forcément des tas de questions
sur le lien possible. Pour une professeure d’histoire-géographie,
qui souhaite également restée anonyme, ce qui
vient à nouveau de se passer au sein
d’un établissement scolaire est épouvantable.
On espérait tous que ça ne se reproduise
plus jamais, a-t-elle dit, très émue. C’est
l’effroi et la sidération . C’est un professeur
qui a été assassiné sur son lieu
de travail. On ressent beaucoup d’émotion
aussi face à cette terreur.
On se dit que trois
ans après l’assassinat de Samuel Paty, il y
a encore des professeurs qui se font
tuer sur leur lieu de travail, parce
qu’ils font leur métier. C’est juste
inacceptable, et il va vraiment falloir que tout
le pays se mobilise pour protéger
son école, parce que l’école est une cible
visiblement. Il va vraiment falloir une réaction
à la hauteur,
a-t-elle imploré. On ressent de nouveau
beaucoup de douleur, de choc de voir un professeur
qui perd la vie sur son lieu
d’exercice. Le travail est pas censé tuer,
et dans cette situation dramatique là de nouveau.
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Une autre personne
qui a témoigné auprès de l’AFP, s’est
effondrée, sous le choc en apprenant
l’attaque terroriste au lycée d’Arras, le décès
d’un collègue, et en sachant des personnes
blessées. Ses pensées vont
aux proches de notre collègue,
à toute la communauté éducative. Merci
aux forces de l’ordre pour leur intervention
C’est très dur.
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Le chef de
l’État Emmanuel Macron
s’est rendu sur place,
tandis qu’Elisabeth Borne a annulé un déplacement
à Orléans pour revenir à Paris.
L’Assemblée nationale a suspendu ses travaux
en solidarité avec les victimes.
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