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Le Conseil
d’État avait été saisi par Sud Éducation,
ainsi que par les associations La Voix
lycéenne et Le Poing levé, qui
contestaient la légalité de l’interdiction.
Lors de l’audience le 19 septembre 2023,
le juge Benoît Bohnert s’était
longuement interrogé sur le caractère
d’urgence de la requête.
L’avocate des requérants, Lucie Simon,
avait elle regretté une circulaire
pas assez précise et porteuse
de discriminations. Pourquoi, hormis le fait
qu’on a un nouveau ministre, aurait-on
besoin d’une nouvelle circulaire où le ministre
vient caractériser l’abaya comme un vêtement
religieux, alors qu’il n’y a
aucun consensus sur cette question ?
s’était-elle interrogée.
Sa collègue
Clara Gandin avait elle pointé un risque
de discrimination en assurant
qu’ on retire le droit aux seules
élèves perçues comme musulmanes le droit
de porter des tenues longues et amples.
Le ministre ne fait que préciser la façon
d’interpréter le port de l’abaya en milieu
scolaire , avait répliqué Guillaume Odinet,
directeur des affaires juridiques du ministère
de l’Éducation. Mardi 12 septembre il y a
eu 9 cas de port d’abaya, et 5
lundi 18 septembre 2023,
avait-il ajouté, estimant qu’ il n’y
a plus de phénomène groupé, ce qui
s’est passé à la rentrée est
assez vite rentré dans l’ordre. Aucune sanction
disciplinaire n’a été prononcé au titre
du port de l’abaya, le dialogue
fonctionne bien. |