|
Il
faut faire
le maximum pour éviter un nouveau
confinement et le télétravail
est une arme puissante et efficace face
à cela, a-t-elle souligné à
l’occasion d’un déplacement à la préfecture
de la région Île-de-France. La
semaine dernière, 42 % des agents de
l’État (hors enseignants et personnels
de police) ont télétravaillé au moins
un jour dans la semaine. Une proportion en
hausse par rapport au début de l’année
et proche des taux enregistrés fin 2020. Mais
le nombre de jours de télétravail par
semaine reste insuffisant, notamment dans
les services déconcentrés de l’État, explique
le ministère.
|
|
|
Responsabilité
des managers
Pour
aller
plus loin, la ministre a donc
demandé aux secrétaires généraux des
ministères d’augmenter sans attendre le nombre de jours télétravaillés
dans les administrations. Et de leur
rappeler que le télétravail
reste la règle dès lors que
les missions des agents le permettent.
Risques psycho-sociaux obligent, les
agents qui en
éprouvent le besoin pourront continuer à
venir sur site, à leur demande, un jour
par semaine. Sont précisément concernés
les agents télétravailleurs à 100 %
ou quasiment à 100 %.
Pour
rappel, depuis l’automne, l’exécutif
invite les administrations à placer les
agents publics en télétravail 5 jours
sur 5. Reste que certains chefs de service
ont eu tendance à traîner des pieds et
faire montre de réticence à mettre en œuvre
le télétravail. Ce qui avait eu le don
d’agacer le gouvernement fin 2020.
Avec la poursuite de l’épidémie,
l’exécutif remet donc la pression sur
ces managers en les rappelant à leurs
responsabilités et promet une
intensification des contrôles. Il
y a une responsabilité pénale de
protection des agents, a
souligné en ce sens la ministre en rappelant qu’un système de sanction
hiérarchique peut être activé en cas,
par exemple, de propos vexatoires à l’égard
des agents en télétravail.
« Il
est pour moi inconcevable qu’il y ait
ceux qui sont en télétravail et les
autres, qui travaillent deux fois plus
pour compenser ce que les télétravailleurs
ne font pas… »
avait, à titre d’exemple, osé
affirmer à l’automne le directeur
d’un établissement du ministère des
Armées, dans un message adressé à ses
collaborateurs ...
|
|
|
Réunions
en présentiel proscrites
La
ministre a par ailleurs annoncé que les réunions
en présentiel allaient être proscrites.
Celles-ci seront uniquement maintenues
pour raison impérieuse et devront, dès
lors, être limitées à 6 personnes
maximum.
Le
suivi du renforcement du télétravail
sera également intensifié
au plus haut niveau avec un
point désormais prévu chaque mardi à
Matignon lors de la traditionnelle réunion
hebdomadaire des ministres sur la
Covid-19. Les échanges entre la ministre
et les organisations syndicales se
poursuivront eux aussi, tous les quinze
jours. L’occasion pour Amélie de
Montchalin d’inviter les représentants
du personnel à signaler
toutes les situations particulières
contraires aux instructions.
|
|
|
Promesse
d’une montée en puissance des équipements
L’équipement
des agents doit
être accéléré, a aussi
annoncé la ministre en rappelant qu’une
commande interministérielle de 50.000 ordinateurs
portables avait été effectuée fin 2020 et
que leur livraison était en
cours. Le gouvernement entend
ainsi constituer
un stock stratégique.
Concernant
l’équipement des agents, Amélie de Montchalin
a également donné deux échéances.
Elle a indiqué en premier lieu que 100 %
des agents de l’État dont les fonctions
permettent le télétravail doivent être
équipés d’un ordinateur portable avec
accès à distance d’ici le 1er juillet
et en second lieu que 100 %
des agents de l’État devront être en
mesure d’accéder à leur messagerie électronique,
à distance, d’ici le 31 mars. Charge
désormais à l’intendance de suivre.
|
|