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Toutes les conditions ne semblent pas réunies pour une réévaluation
immédiate du point d’indice, a annoncé la ministre de la Fonction publique, Amélie de
Montchalin, ce jeudi 9 décembre lors
d’une réunion avec les syndicats de la
fonction publique.
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Le
gouvernement Castex douche à nouveau les
espoirs de nos représentants du personnel
de la fonction publique. Alors que tous nos
syndicats réclamaient une revalorisation générale
des salaires, la ministre de la
Transformation et de la Fonction publiques,
Amélie de Montchalin, vient
d’annoncer que le point d’indice servant
de base au calcul de ceux-ci resterait gelé.
Ce point, pour rappel, est gelé depuis
2018.
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Nouvelle
hausse de l’indice minimum de traitement
Toutes les conditions ne semblent pas
aujourd’hui réunies pour une réévaluation
immédiate du point d’indice,
a ajouté Amélie de Montchalin. Deux
facteurs ont été avancés pour expliquer ce
non-dégel. Premièrement, l’incertitude de
la situation économique et le consensus actuel des économistes, qui penche
plutôt dans le sens d’une normalisation de
l’évolution des prix. En second
lieu, le fait qu’une hausse du point
d’indice appelle
nécessairement une consultation préalable de
l’ensemble des employeurs publics, en
particulier des collectivités.
Amélie
de Montchalin a donc surtout profité de cette
réunion pour faire, encore une fois de plus,
la promotion des mesures salariales ciblées
décidées par l’exécutif depuis le
début du quinquennat et en particulier de
celles annoncées en juillet dernier en faveur
des plus bas salaires de la fonction publique.
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Négociation salariale en 2022 ?
Ces
mesures sur les bas salaires et la question du point
d’indice n’épuisent
pas d’autres demandes légitimes, a
poursuivi Amélie de Montchalin. C’est
l’ensemble du système de rémunération et de
carrière de la fonction publique qui doit être
repensé pour préserver son attractivité,
a-t-elle ajouté. Le
temps n’est plus à des correctifs techniques
d’un système à bout de souffle, selon elle ...
L’occasion donc pour la ministre de remettre en
avant la Conférence sur les perspectives salariales
lancée en juillet et qui doit aboutir, d’ici février
prochain, à un diagnostic
des fragilités du système et formuler
des propositions ambitieuses d’évolution.
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Rendez-vous raté !
La
suite va certainement être difficile, comme le laissent présager les réactions de nos syndicats ce
jeudi. Quel mépris envers les 5 millions d’agents publics, pour
lesquels aucune reconnaissance globale n’aura
lieu pendant ces 5 longues années marquées
pourtant par leur engagement sans faille dans
des conditions particulièrement difficiles qui
perdurent encore.
C’est un rendez-vous salarial
raté, car la poursuite du gel du
point d’indice conduit
à une perte conséquente du pouvoir d’achat
de tous les agents publics. De plus, cela n’a
pas de sens de parler de carrière alors que
l’on n’arrête pas de compresser les grilles
indiciaires et d’annoncer des mesures qui ne
concernent que certains.
La
non-revalorisation du point d’indice est une
faute politique. Les ministres auront beau jeu
de demander au patronat des efforts salariaux.
Les employeurs publics et le gouvernement en tête
sont loin d’être des employeurs exemplaires.
Ni les niveaux de qualification, ni les
amplitudes de carrière ne sont préservés en
raison de l’absence de mesures de
revalorisation du point d’indice. Cela
confirme que l’état de dégradation de la
grille de rémunération est arrivé à un
niveau qui appelle effectivement des travaux
d’ampleur.
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