"Le
monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.
Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire
preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le
courage..."
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3
juin 2017 |
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En
2014, plus de 20 millions de Français souffraient
d’une maladie chronique, et les dépenses liées
à leur traitement représentaient 61 % des dépenses
d’Assurance maladie. Une situation qui impose de
repenser entièrement la prise en charge des
malades.
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Un
accompagnement complexe
Asthme,
diabète, cancer, sida, hépatite C, dépression,
myopathie, mucoviscidose, sclérose en plaques ou
encore maladie d’Alzheimer : on soigne de mieux en
mieux les malades atteints mais on ne sait pas, ou pas
encore, pour la plupart, les guérir.
Ces affections nécessitent
une prise en charge au long cours et un accompagnement
complexe, impliquant de nombreux professionnels des
filières médicale et sociale.
Problème : notre système de santé n’est
pas adapté aux problématiques de ces maladies, qui pèsent
de plus en plus lourd en matière d’effectifs et de
coût. La place du malade, le rôle des soignants,
l’organisation de notre système de soins, la prévention
et jusqu’à la rémunération des professionnels
doivent être repensés.
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(1)
Doctrine ou point de vue qui consiste à considérer
les phénomènes comme des totalités` |
Pour
une prise en charge holistique(1)
La
maladie chronique implique un travail d’équipe,
comprenant médecins, paramédicaux et travailleurs
sociaux, avec une coordination entre les
professionnels et entre la médecine de ville et la médecine
hospitalière.
Cette
coordination ne doit pas être une simple succession
de prestations mais bien l’accompagnement du patient
par un groupe de professionnels qui se connaissent,
qui établissent ensemble des protocoles de soins, qui
se préoccupent de l’amont et de l’aval de leur
activité. Il faut donc adapter les formations
initiales et continues des professionnels de santé.
Le
paiement à l’acte, quant à lui, favorise la
fragmentation, la non-coopération. Il favorise aussi
l’inflation des actes non pertinents.
En
matière de prévention, enfin, notre système est
pensé pour soigner, il efficace pour les personnes
malades. Il faut maintenant tourner ce modèle vers
une logique de prévention, afin d’agir sur les déterminants
sociaux et environnementaux, très prégnants dans les
maladies chroniques en particulier, en santé publique
en général.
En tant qu’actrice de la
protection sociale, la CFTC participe à ces réflexions
et agit pour relever ces défis. Décloisonner les
différents acteurs – patients, professionnels –
et développer la culture de la prévention vont
demander de la créativité et du courage. La CFTC
s’y attelle. Car la santé n’est pas qu’une
affaire de gestion administrative, c’est un enjeu démocratique. |
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Christine
Lecerf
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