"Le
monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.
Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire
preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le
courage..."
|
|
8
avril
2017 |
|
|
|
Face
à l’ampleur de la crise économique et sociale
que connaît la Guyane, le gouvernement français a
adopté un plan d’urgence de 1,086 milliards d’euros,
ainsi que 12 accords sur des secteurs clés tels
que la sécurité, la justice, la santé, l’éducation,
l’agriculture et la pêche, le bâtiment. Une
démarche à saluer, mais qui doit désormais s’inscrire
dans le long terme.
Dans
un courrier adressé au Gouvernement, l’union
régionale CFTC de Guyane souligne la gravité de la
situation et explique que le plan d’urgence doit
impérativement s’inscrire dans une véritable
stratégie de construction sociale à
long terme. Pour ce faire, des pistes y sont
présentées, ainsi que des sources de financement. |
|
|
Des
ressources naturelles exceptionnelles
La
Guyane est une terre riche en matières
premières : or, produits de la mer, énergie
fossile, notamment. Des ressources qui
demeurent sous-exploitées, par manque d’investissement
et d’infrastructures. Le
schéma régional de développement
économique du Conseil régional guyanais,
cité par le rapport de l’INSEE « Territoire
guyanais – L’exploitation des matières
premières et du tourisme : l’avenir de la
Guyane ? »,
soulignait déjà ce fait en 2014 :
«
Il existe en Guyane des richesses naturelles
importantes mais les filières sont
désorganisées ou quasi-inexistantes. Par
ailleurs, le contexte actuel est favorable à
la création de pôles d’excellence
industriels territoriaux au niveau national et
européen alors que les échanges entre le
monde économique et industriel et celui de la
recherche sont insuffisants. »
Il
y a pourtant là un gisement d’emplois… et
des opportunités manquées d’échanges
commerciaux, notamment avec la métropole.
|
|
|
|
Un
fort potentiel
touristique et écologique
Le
secteur touristique est lui aussi
sous-exploité. Cette terre d’Amazonie à la
biodiversité exceptionnelle pourrait pourtant attirer
aussi bien les amateurs d’écotourisme que
les tenants d’un tourisme d’aventure. Mais
aussi les passionnés d’exploration
spatiale, dont Kourou demeure une capitale !
L’hôtellerie-restauration,
la culture et l’environnement pourraient
ainsi bénéficier d’un afflux touristique.
Là encore, un gisement d’emplois.
Enfin,
le développement des énergies renouvelables,
en plus d’entamer une transition écologique
elle aussi négligée, permettrait de soutenir
l’écotourisme cité plus haut, tout en
garantissant des investissements dans les
technologies les plus récentes.
|
|
|
|
Des
sources de financement
Pour
financer cette stratégie à long terme et
compléter le plan français, l’union
régionale Guyane CFTC préconise de mobiliser
davantage les Fonds Européens Structurels et
d’Investissement(FESI) dont bénéficie
déjà la région Guyane, parmi lesquels :
|
|
|
Le
Fonds européen de développement
régional (FEDER) et le Fonds
social européen (FSE), qui
financent la politique de cohésion
économique, sociale et territoriale. En Guyane, le FEDER est utilisé pour
favoriser les activités de recherche et
d’innovation des entreprises, le
déploiement du réseau numérique, le
développement urbain, les structures
médico-sociales et les infrastructures
de traitement des déchets et d’accès
à l’eau potable.
Le FSE finance des programmes d’accompagnement
et d’insertion de jeunes guyanais, des
chercheurs d’emplois et des personnes
en situation de précarité
|
|
Le
programme d’Initiative pour l’Emploi
des Jeunes (IEJ), qui finance les
actions en faveur des jeunes de moins de
26 ans qui ne sont ni en emploi, ni en
études, ni en formations (NEET)
|
|
Le
Fonds européen agricole pour le
développement rural (FEADER), qui
soutient le développement rural dans le
cadre de la politique agricole commune.
La transmission des savoirs, l’amélioration
de la compétitivité, l’organisation
de la chaine alimentaire, la
préservation des ressources et le
développement économique des zones
rurales, sont les priorités du
programme FEADER guyanais.
|
|
Le
Fonds européen pour les affaires
maritimes et la pêche (FEAMP), qui
finance la politique de la pêche et des
affaires maritimes. En région Guyane,
des programmes de soutien à l’investissement
productif en aquaculture, aux
innovations et à l’installation de
jeunes pêcheurs sont mis en œuvre.
|
|
|
D’autres
pistes européennes et internationales de
financements sont aussi possibles, notamment :
|
|
|
Le
Fonds européen de
développement (FED). D’un
budget de 30,5 milliards d’euros pour
la période 2014-2020, il a vocation à
soutenir les actions de développement
économique, social et humain ainsi que
la coopération régionale dans les pays
d’Afrique, des Caraïbes et d’Asie
et les territoires d’outre-mer (PTOM).
Là aussi, des propositions peuvent
être formulées d’ici 2019, date à
laquelle le budget du 12e FED sera
fixé.
|
|
Le
Fonds pour l’environnement mondial
qui finance des projets liés à la
protection de l’environnement et des
ressources naturelles (développement de
l’éco-tourisme, préservation de la
biodiversité, lutte contre la pollution
de l’eau ou des sols…). |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|