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Depuis
juillet 2011, les augmentations de traitement des AGFIP
(Administrateurs Généraux des Finances Publiques),
promises par le Directeur Général pour se rallier l’encadrement
supérieur sont devenues effectives. Elles devraient s’étaler
sur trois années.
Depuis
cette date, le champagne coule encore un peu plus à
flot chez ces hauts fonctionnaires puisque certains d’entre
eux, par ailleurs si prompts à demander aux agents d’améliorer
leur productivité, ont vu leur rémunération
augmenter
de 30 à 40 % " sans bouger de leur siège
" selon l’expression des auteurs du livre
" un quinquennat à 500 milliards d’euro ".
Ce sont en effet les cadres A++ (AFIP-AGFIP) qui ont le
plus bénéficié de l’alignement des régimes
indemnitaires. Les AGFIP perçoivent désormais un
traitement mensuel de l’ordre de 20.000 à 25.000 €
(sauf le DRFIP qui perçoit en plus son indemnité de
comptable public).
Les
rapports de la Cour des Comptes et de l’Assemblée
Nationale ont trouvé là un facteur explicatif à l’absence
de maîtrise par la DGFIP de ses dépenses de personnel
en 2010 (+2%) alors que concomitamment des milliers d’emplois
de catégorie C étaient supprimés entraînant une
dégradation des conditions de travail des personnels.
Cette
redistribution inéquitable des économies réalisées
par l’application de la règle de non remplacement d’un
fonctionnaire sur deux (71% à la DGFIP) est scandaleuse
au regard du blocage du traitement des agents de
catégorie A, B, et C jusqu’en 2013, du niveau d’endettement
personnel des français (+ 100 milliards entre 2007 et
2011) et du déficit budgétaire (passé de 2,7 à 5,7%
du PIB pour la même période).
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