Alors
que le Président de la République a déclaré
s'interroger sur le rôle que peuvent jouer les mutuelles,
les compagnies d'assurances et les organismes de prévoyance,
l'inquiétude de la CFTC grandit encore après les déclarations
de la Présidente du MEDEF. Madame Parisot se prononce
pour l'instauration d'un contrat d'assurance privée
obligatoire, Nicolas Sarkozy estime qu'il ne faut pas pour
des raisons idéologiques, écarter le recours à des
assurances privées pour couvrir le risque dépendance...serait-on
en train de rejouer le scénario mis en place pour réformer
les retraites ?
La
grande consultation populaire sur la dépendance n'a même
pas encore été lancée que, tout comme l'année dernière
pour les retraites, les grands axes de la réforme
paraissent d'ores et déjà décidés. A sans cesse
entendre évoquée la piste de « l'assurance privée »,
au sens individuel et lucratif, la CFTC se demande s'il ne
s'agit pas d'une nouvelle tentative pour présenter à
l'opinion ce recours comme incontournable. Pour couvrir le
risque, le financement doit reposer essentiellement sur la
solidarité et la mutualisation par un socle de soins et
de services prenant réellement en compte tous les
besoins.
Nous
sommes à six semaines du lancement du débat dans les régions,
la CFTC espère donc que ceux-ci ne seront pas faussés.
En effet toutes ces déclarations alarmantes qui ne
cessent de se multiplier depuis des mois visent
principalement à affoler l'opinion publique et à lui
faire accepter l'impérieuse nécessité de souscrire à
une assurance. Pour la CFTC, le retour à un débat serein
et ouvert est indispensable. Le gouvernement doit calmer
le jeu