La
CFTC juge insuffisant le délai proposé par l’Assemblée
nationale
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Il y a six mois, la CFTC
s’était félicitée de la demande adressée par François Fillon
aux présidents des deux chambres d’associer les partenaires
sociaux à «la préparation des propositions de lois ou de la
traduction législatives d’accords collectifs interprofessionnels».
Consultée par le président
du Sénat, la CFTC avait fait connaître ses préconisations dont
certaines ont été reprises dans le « protocole expérimental »
adopté en décembre par la Haute assemblée.
Aujourd’hui, la CFTC
regrette le manque d’ambition du « projet de procédure » élaborée
par la présidence de l’Assemblée nationale sans concertation
avec les partenaires sociaux. Les propositions contenues dans ce
document sont, en effet, beaucoup plus timides que celles du Sénat,
notamment concernant le délai de six jours (au lieu de quinze) dont
disposerait les partenaires sociaux pour se prononcer sur une
proposition de loi : un délai insuffisant pour étudier la
proposition et donner un avis circonstancié. Il convient de noter
qu’il a fallu six mois au président de l’Assemblée nationale
pour se prononcer sur la demande du Premier ministre.
Concernant la traduction
législative des accords collectifs, la CFTC réitère la demande
qu’elle avait formulée lors des consultations qui ont précédé
l’adoption de la loi Larcher de janvier 2007, en faveur de la création
d’une instance composée de représentants des deux chambres et
des partenaires sociaux signataires de l’accord. Cela permettrait
à chacun de s’expliquer sur ses intentions tout en respectant les
prérogatives du législateur