Messieurs
les Ministres,
C’est
peu de dire que le mouvement social actuel,
dans lequel s’inscrivent toutes nos organisations syndicales,
revêt un caractère massif et déterminé. C’est encore peu de
dire que ce mouvement est fortement soutenu
par une large majorité de la population.
Dans
cette mobilisation interprofessionnelle, les agents de la Fonction
publique de l’Etat, de la Territoriale et de l’Hospitalière-
sont extrêmement et massivement présents.
La
prise en compte de cette réalité et l’exigence de la démocratie
doivent vous conduire à entendre leurs légitimes exigences.
C’est
pourquoi, de toute urgence, nous vous demandons :
-
de porter au sein du gouvernement et auprès du Président
de la République, la volonté du
plus grand nombre,
que la loi sur les retraites, inefficace,
inacceptable, injuste pour tous les salariés et notamment les
fonctionnaires, ne trouve pas à s’appliquer et que, enfin, de véritables
négociations soient ouvertes pour une toute autre réforme ;
-
de mettre un terme immédiat au non remplacement
d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et, à
l’inverse, de créer les emplois statutaires et qualifiés là où
les missions publiques les rendent nécessaires ;
-
de confirmer et de mettre en œuvre concrètement un
processus de titularisation, de restreindre les possibilités de
recours au non-titulariat- et donc, d’abroger les dispositions
contenues dans la loi dite de « mobilité », permettant
le recours à l’intérim, et d’améliorer les droits des agents
non-titulaires ;
-
de mettre en œuvre des réformes permettant l’amélioration
de la qualité du service public rendue à toute la population et
des conditions de travail des personnels, et
de dégager les moyens nécessaires, ce qui s’oppose à la
RGPP ;
-
de prendre les mesures indispensables à la
progression du pouvoir d’achat des personnels, notamment par
l’augmentation de la valeur du point d’indice.
Il
est plus que temps d’en finir, à tous les niveaux, avec une
politique menée à la hussarde et avec le passage en force de
dispositions massivement contestées
Il
ne tient qu’à vous de ne pas aggraver la situation conflictuelle
que vous avez engendrée.
Résolument
offensives, nos organisations syndicales vous demandent donc des réponses
concrètes dans les délais les plus brefs.
Paris,
le 17 novembre 2010
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