La
question qui se pose est de savoir si le président de la République
a rassuré les Français qui ont manifesté le 29 janvier. La
CFTC reste très dubitative.
Nicolas
Sarkozy dit vouloir répondre aux attentes exprimées, mais pour la
CFTC il faudra des actes concrets au delà des paroles prononcées à
la télévision. Pour l’instant elle constate que le Président de
la République a surtout renvoyé ces questions devant les partenaires
sociaux. Il ne s’agirait pas de botter en touche.
Certaines
propositions CFTC ont été semble t il entendues, le président
proposant de les mettre a l’ordre du jour d’une réunion le
18 février.
•
le soutien à l’emploi et à l’indemnisation des jeunes et des
plus précaires,
• le pouvoir d’achat des plus fragilisés de la classe moyenne,
• le partage du profit, la cftc se félicite que Nicolas
Sarkozy réaffirme son attachement à une plus juste répartition en
trois tiers de la valeur ajoutée des entreprises, comme la CFTC
l’a toujours demandé
• les contreparties à l’argent public, à condition qu’il ne
s’agisse pas seulement de belles paroles
Pour
autant, le chef de l’Etat doit reconsidérer la poursuite des
réformes engagées depuis son arrivée au pouvoir à la lumière de
la crise qui en a révélé le caractère injuste et inadapté : elles
consistent en effet, en une remise en cause des solidarités
essentielles et à une prise en charge des risques par les salariés.
Quant
au plan de relance. Il ne peut y avoir de polémique entre
relance par la consommation ou relance par l’investissement. Les
deux restent aujourd’hui nécessaires : relance par la consommation
pour répondre à l’urgence de la situation et par
l’investissement pour préparer l’avenir.
Pour
relancer l’activité économique, il faut agir sur la consommation
en donnant un supplément de pouvoir d’achat, notamment aux plus démunis.
Cela passe par une baisse de la TVA ciblée sur les produits de première
nécessité et la mise en place d’une TVA emploi (qui n’est rien
d’autre qu’une variante de la TVA sociale promise durant la
campagne présidentielle au bénéfice des salariés). Si la baisse de
la TVA pour les véhicules propres, les logements HQE ou la
restauration ne sont pas négligeables, ils ne répondent pas à
l’urgence de l’attente des français.
Lors de
la réunion du 18 février, c’est au gouvernement d’aller au bout
de ses responsabilités et de proposer des solutions concrètes.
Un calendrier croisé des priorités devra être établi, preuve
d’un engagement réel de tous. La CFTC y sera très vigilante.