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Rapport
Attali : pour la CFTC, l’économie a besoin de régulation
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Alors que la crise financière démontre une nouvelle fois les
effets dévastateurs de la dérégulation, le rapport Attali qui prône
une nouvelle avancée sur la voie de la dérégulation apparaît
comme une sorte de provocation.
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La
CFTC soulève des contradictions entre les politiques menées ou prônées
par le président de la République et ce rapport. A l’heure où
le « Grenelle de l’environnement » est salué par tous comme une
avancée sur la voie d’un nouveau type de croissance respectueuse
de l’environnement et socialement responsable, le rapport Attali
milite pour une croissance à l’ancienne ignorant les impératifs
de l’écologie humaine : la qualité de vie dans un environnement
protégé et dans le cadre du travail.
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La
CFTC regrette également que le rapport justifie le passage à un
modèle économique et social ultralibéral qui transforme l’homme
en producteur-consommateur, en total contradiction avec la politique
de civilisation. En quoi la multiplication à l’infini des grandes
surfaces avec leur cortège d’emplois fragilisés, peu qualifiés
et mal payés s’inscrit-elle dans cette politique de civilisation.
Une nouvelle fois, la stratégie de Lisbonne qui cherche à
promouvoir des emplois de qualité pour tous se trouve superbement
ignorée.
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La
CFTC s’interroge sur un certain nombre de points développés par
le rapport. En quoi, par exemple, la réforme de la représentativité,
avec des seuils de voix obtenues pouvant atteindre jusqu’à 15 %,
permettra-t-elle d’atteindre un point de croissance supplémentaire
?
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La
CFTC salue, cependant, quelques points positifs comme l’importance
donnée à la construction de logements sociaux dans les communes ne
répondant aux objectifs de la loi SRU, les efforts en faveur de la
recherche et les propositions sur la sécurisation des parcours
professionnels. |
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