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   Peuplingues, le 21 juillet 2008, vers 17 h 00  
 
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Y'en a marre de chez marre !

 

    Marre de la multiplication des réformes qui organisent la régression sociale !

    Marre de ces négociations encadrées où les marges de manœuvre des négociations sont réduites à néant !

    Marre des délais imposés qui ne nous permettent pas d’aborder des sujets en profondeur !

    Marre des mesures gouvernementales qui ne sont jamais évaluées !

    Marre que les salariés soient les seuls sollicités, notamment à travers le passage à 41 annuités de cotisation pour combler le déficit de la Sécurité Sociale, alors que, dans le même temps, les entreprises bénéficient d’allègement de cotisations !

 

 

Qu’on comprenne bien : Je ne suis pas en train de remettre en cause les fondements même du syndicalisme CFTC que sont le dialogue, la négociation, l’écoute, la construction sociale...

 

Je m’insurge contre la tendance - qui n’est pas récente, mais qui s’est accentué ces derniers temps - à dénaturer la négociation, à ériger des obstacles à un dialogue social de qualité et à vouloir tout changer très vite dans un semblant de concertation.

Résultat : n’ayant pu aller au fond des choses, on est obligé de remettre, sans cesse, l’ouvrage sur le métier.

 

Ainsi en est-il de la réforme des retraites.

 

Si, en 2003, on avait d’avantage écouté la CFTC, si on avait d’avantage tenu compte de nos revendications sur les carrières longues, la pénibilité des métiers, l’emploi des seniors, l’élargissement de l’assiette de cotisation, nous ne serions pas, aujourd’hui, contraints de tout recommencer.

Or, par sa signature hâtive, la CFDT, complice du gouvernement de l’époque, a empêché d’aboutir à une position viable.

La position de la CFTC est donc on ne peut plus claire ; tant qu’aucune suite ne sera donnée à nos revendications, la CFTC refusera le passage aux 41 ans de cotisation.

 

Par Jacky DINTINGER, Secrétaire Général Confédéral CFTC

RETRAITES : la position CFTC

 

La CFTC refuse l’allongement de la durée de cotisation à 41 ans. C’est inefficace et socialement injuste notamment car seuls 38% des plus de 55 ans ont une activité salariée.

 

Les revendications de la CFTC sur la réforme des retraites :

 

    1 Reconnaissance de la pénibilité au travail.  Personne ne doit perdre sa vie en essayant de la gagner. Les travailleurs qui ont des métiers pénibles (de nuit, à la chaîne ...) ont une espérance de vie plus courte. Par souci de justice sociale, ils doivent pouvoir prendre leur retraite plus tôt.

 

    2 Revalorisation des petites pensions. Chacun est en droit de profiter réellement de sa retraite grâce à un revenu juste.

 

    3 Amélioration du taux d’emploi des seniors et des jeunes. Pour augmenter les « recettes » des cotisations de retraite, il faut avant tout améliorer le taux d’emploi des seniors sans oublier les jeunes.

 

    4 Préservation des avantages familiaux et conjugaux . Les retraites donnent lieu à des avantages familiaux (par ex : bonification à partir de 3 enfants) et des droits dérivés (pensions de reversion ) dont il faut assurer la pérennité.

 

    5 Elargissement du financement pour plus d’équité. Il est possible de pérenniser le système des retraites par répartition. L’effort ne doit pas reposer sur les seuls salariés : capitalisation boursière ? stocks options ?

 

    6 Défense d’un départ à la retraite librement choisi et personnalisé.  Chacun doit pouvoir bénéficier d’une retraite dès l’âge de 60 ans ou dès 40 années de cotisation (maintien du dispositif carrière longue) en vivant dignement. Mais s’il le souhaite, il doit avoir la possibilité de prolonger sa carrière.

 

  C F T C Trésor  62 : Agir pour ne pas subir

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