Pour
la CFTC, la remise en cause du Smic tel que la proposent trois économistes
du Conseil d’analyse économique, risquerait de sceller définitivement
la rupture entre les élites et le reste des Français.
Sous
prétexte que le Smic « n’est pas un instrument efficace de
lutte contre les inégalités », les auteurs du rapport proposent
de modifier les règles de revalorisation du Smic en supprimant
son indexation en fonction de l’évolution du salaire ouvrier.
Si
cette mesure voyait le jour, ce serait la porte ouverte à une
baisse généralisée des salaires alors que, dans le même temps,
l’inflation repart.
Une
nouvelle augmentation du gaz est annoncée.
La
CFTC attend de ce dernier, qu’en sa qualité d’actionnaire, il
garantisse la pérennité de ce dispositif.
Dans ce contexte, cette nouvelle attaque contre le Smic est indécente,
alors que, dans le même temps, les grandes entreprises affichent
des bénéfices records.
Ces
experts insistent sur le fait que le Smic participe au tassement
de la grille salariale, mais à aucun moment, ils ne
s’interrogent sur les raisons pour lesquelles les entreprises
n’augmentent pas les salaires supérieurs au Smic.
Tous
les calculs convergent, en effet, pour reconnaître qu’un Smic,
considéré par ses promoteurs comme un salaire de dignité, est,
aujourd’hui, insuffisant pour vivre décemment.
Les
calculs auxquels s’est livrée la CFTC – et que nous
publierons la semaine prochaine – démontrent que ce salaire de
dignité serait plus proche d’un revenu médian que du Smic.
En février déjà, la CFTC s’était prononcée au Conseil
d’orientation de l’emploi contre la fixation du Smic par les
experts, en fonction de critères exclusivement économiques,
notamment parce qu’ils sont trop souvent déconnectés des
attentes de nos concitoyens.
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