La CFTC espère
que l’accord trouvé à Lisbonne par les vingt-sept chefs d’Etat et de
gouvernement va redonner un véritable élan à la construction, européenne.
Elle note avec satisfaction que des améliorations importantes ont été
apportées depuis le traité de Nice, comme l’introduction de l’objectif
du plein emploi et le concept de l’économie sociale de marché.
La CFTC se réjouit de voir la charte des droits fondamentaux – qui fonde
l’Union européenne « sur les valeurs indivisibles et universelles de
dignité humaine, de liberté, d'égalité et de solidarité » – devenir
juridiquement contraignante pour vingt-cinq états membres. Elle regrette,
cependant que le Royaume-Uni et la Pologne aient exclu leurs salariés du bénéfice
de cette charte.
La CFTC s’interroge sur la place réservée au dialogue social et sur la
valeur juridique des accords entre partenaires sociaux européens. Une déclaration
claire et sans ambiguïté des Vingt-sept devrait confirmer que ces deux
dimensions sont applicables au-delà du simple cadre de la politique
sociale, par exemple en matière économique.
Concernant les services d’intérêt général, la CFTC approuve le nouveau
protocole proposé mais revendique toujours la création d’un cadre réglementaire
au niveau de l’UE qui renforcerait la sécurité juridique des services
publics auxquels les Français sont attachés.
La CFTC souhaite que, après cette étape, l’UE se construise concrètement
en associant plein emploi et emplois de qualité à recherche et innovation.
Ce développement ne pourra se faire sans concilier vie familiale et vie
professionnelle tout en s’appuyant sur une forte politique industrielle.
La CFTC déplore, enfin, que de hauts responsables européens (M. Almunia)
se permettent d’ironiser sur la politique de l’emploi en France : ce
n’est pas ainsi qu’on pourra réconcilier les Français et l’UE.
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