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Fortes des
enseignements de la crise sanitaire, les
discussions avec nos organisations
syndicales, prévues dans les prochains
mois, devraient porter sur la pratique du
travail à distance, mais aussi sur
l’organisation même du travail dans le
secteur public. Le tout, souhaitons le,
dans une perspective d’amélioration de
la qualité de vie au travail.
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La
direction générale de l’administration
et de la fonction publique (DGAFP) vient
d’en faire l’annonce : la ministre
de la Transformation et de la Fonction
publiques, Amélie de Montchalin, veut engager
une négociation sur le télétravail dans
la fonction publique, devant tirer des
enseignements de la crise sanitaire. La
conclusion d’un accord est-elle pour
autant prévue ? Nous inscrivons aujourd’hui
formellement ce sujet à l’agenda social,
nous verrons ensuite à quoi cela
aboutira,
se contente-t-on d’affirmer dans
l’entourage de la ministre.
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Des
groupes de travail vont donc intervenir
cet automne pour donner un cadre à
cette phase de négociation, qui devrait
être lancée en fin d’année voire début
2021, a indiqué la DGAFP aux représentants
du personnel et des administrations.
Ceux-ci
étaient réunis pour tirer un premier
bilan de la pratique (contrainte) du télétravail
dans le secteur public pendant le
confinement. La crise a été le révélateur
d’un manque de préparation du secteur
public au travail à distance, explique
notamment le ministère dans son retour
d’expérience. Les organisations
publiques ont ainsi du s’adapter à
marcher forcée, mais elles ont fait
preuve d’une capacité de résilience”
et l’État est parvenu à assurer la
continuité de ses missions
essentielles, ajoute ce bilan.
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Réflexion globale
La négociation que la ministre veut engager ne portera pas
uniquement sur la pratique du télétravail.
Elle devrait aussi englober la question
de l’organisation du travail dans sa
globalité et dans le contexte de la
transformation numérique. Le tout dans
une perspective d’amélioration de la
qualité de vie au travail et du service
public rendu, explique-t-on au ministère
de la Transformation et de la Fonction
publiques.
On
ne fait pas une négociation sur le télétravail
juste pour le plaisir et on
n’essaie sûrement pas de faire du télétravail
l’alpha et l’oméga de la qualité
de vie au travail, y
ajoute-t-on en précisant que la négociation
s’articulera aussi avec la
concertation sur le Plan santé au
travail dans la fonction publique, qui
reprendra fin octobre.
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Amélie
de Montchalin avait déjà exposé
sa vision sur ce sujet du télétravail.
Les méthodes d’organisation du
travail, notamment le télétravail,
doivent aussi être repensées, ce
n’est pas parce que vous donnez
aux agents un ordinateur portable,
un téléphone ou un accès aux réseaux
ministériels qu’ils peuvent télétravailler,
soulignait-elle ainsi. Le télétravail
doit s’organiser avec des outils
adéquats et efficaces, et non
rudimentaires comme ce fut parfois
le cas pendant le confinement,
cela nécessite aussi une
formation des agents et de leurs
managers. |
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Attente
de garanties pour les agents
Cette
approche globale est acceptée par nos
organisations syndicales, qui
sont prêtes à discuter. Le télétravail ne peut pas se réfléchir tout seul, ce
qu’il faut penser et repenser, c’est
l’organisation du collectif de
travail. La crise a, semble-t-il, donné une impulsion aux
administrations , dont un grand nombre
étaient jusqu’alors réticentes à
mettre en œuvre le télétravail. . Les agents, eux, demeurent très majoritairement
favorables à cette modalité de travail.
Les dysfonctionnements mais aussi les réussites de
l’expérimentation sauvage et à
grande échelle de cette organisation du
travail, peuvent permettre de progresser
et d’offrir de nouvelles garanties aux
agents publics
Manifestement,
l’attente des agents est forte, mais
le management doit lui aussi être revu,
tout comme la question des équipements..
La situation de la crise ne doit pas préjuger
d’une organisation classique du télétravail.
Il faut de véritables garanties pour
les agents. Ce qui a été pratiqué
en matière de travail pendant la crise
ne doit pas permettre la constitution de
nouvelles normes qui dérèglementent le
travail.. |
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