|
À
époque exceptionnelle, budget
exceptionnel. À l'occasion de la présentation
du projet de loi de finances pour 2021, ce
lundi, voici les grands chiffres qu’il
est possible de retenir de ce millésime
si particulier.
|
333
|
|
|
|
|
|
|
777
|
|
Croissance
: un plongeon... Puis une envolée
C'est le premier
aspect, et peut-être l'un des plus
spectaculaires. La croissance du PIB
devrait connaître deux exercices
particulièrement opposés. Selon la
Banque mondiale, en 2009, le PIB avait
reculé de 2,9%. Il s'agissait alors de son
plus fort recul depuis la Seconde Guerre
mondiale. Un record qui va être pulvérisé
en 2020 : cette année, le PIB devrait
en effet reculer de 10%, avant de
rebondir de 8% l'an prochain. Un rythme
jamais vu depuis de nombreuses décennies.
L'an prochain, l'activité devrait
rester à 97% environ de son niveau de
2019, précise par ailleurs le projet de
loi de finances.
|
|
|
88 |
|
|
Pouvoir
d'achat, consommation : un fort recul
pour les ménages, après des années de
hausse
Sans surprise, les
consommateurs vont se serrer la ceinture
: cette année, le pouvoir d'achat du
revenu disponible devrait reculer de
0,5%, selon Bercy, avant un rebond de
1,5% dès 2021. Ce recul est le premier
depuis les années 2012-2013. Ces
derniers temps, plusieurs mesures
avaient participé à une hausse du
pouvoir d'achat : on peut notamment
citer les annonces en réponse à la
crise des «gilets
jaunes» ainsi que la baisse de
certains impôts comme la taxe
d'habitation.
En outre, les ménages
devraient rester plus «fourmis»
que «cigales».
Ayant mis de côté des dizaines de
milliards d'euros depuis le début de la
crise sanitaire, en mars, les
particuliers demeurent prudents face
à un contexte particulièrement
incertain. Cette année, les dépenses
de consommation devraient donc reculer
de 8%, avant de repartir en trombe en
2021 avec une hausse de 6,2%.
L'inflation devrait aussi rester
particulièrement mesurée, à 0,2%
cette année et 0,6% l'an prochain.
Comme
l'a indiqué Bruno Le Maire, les baisses
d'impôts devraient pourtant être
ressenties par les ménages comme par
les entreprises. Selon Bercy, le taux de
prélèvements obligatoires nets des crédits
d'impôts devrait ainsi baisser, en
2021, après une hausse temporaire en
2020 engendrée par le contexte économique
particulièrement troublé. Établi à
45,1% en 2017, ce taux devrait atteindre
43,5% l'an prochain, estiment les
experts du budget. |
|
|
99
|
|
|
Entreprises
: de fortes coupes attendues
Parallèlement,
les entreprises devraient également
freiner leurs dépenses : prudentes,
elles limiteraient leurs
investissements, qui reculeraient de
15%, selon Bercy. Ce recul devrait
rapidement être compensé, dès 2021,
par une hausse quasiment équivalente. |
|
|
99 |
|
|
Commerce
: encore un creusement pour la balance
commerciale
Mauvaise
nouvelle pour les échanges français :
la balance commerciale devrait creuser
son déficit, cette année. Le déficit
grimpera à 79 milliards d'euros, son
plus haut niveau, au-delà même de
celui atteint en 2011, au plus fort de
la crise. Il devrait ensuite se réduire
progressivement, passant à 68 milliards
d'euros en 2021. |
|
|
9 |
|
|
Déficit,
dette : aggravation des indicateurs de
l'Etat
Depuis le début de
la crise, les pouvoirs publics n'ont
cessé de multiplier les dispositifs et
aides pour maintenir l'activité économique
sous perfusion. L'heure de la facture a
sonné : le ministère de l'Économie
s'attend à un bond du déficit public
en 2020, qui devrait passer de -3% l'an
dernier à -10,2% cette année. Deux
points positifs apparaissent : d'abord,
le déficit devrait se réduire
rapidement, à -6,7% dès 2021. Ensuite,
le déficit structurel reste mesuré, la
plupart des dépenses étant ponctuelles
et non pérennes. En outre, si les dépenses
publiques vont très fortement augmenter
l'an prochain, de l'ordre de 6,3% en
volume, leur croissance devrait ensuite
ralentir «à
seulement 0,4%»
en 2021.
Parallèlement, la
dette devrait poursuivre sa progression
vertigineuse entamée il y a quelques
mois. Longtemps vue comme une ligne
rouge à ne pas franchir, la fameuse
barre des 100% du PIB a été pulvérisée
par la crise sanitaire. Chiffrée à
98,1% du PIB fin 2019, la dette publique
devrait s'établir à 117,5% fin 2020,
avant de baisser légèrement à 116,2%
l'année suivante.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|