3 novembre   2020     

           

Bénéficiaires  potentiels,  montant  de  la prime,  date  d’entrée  en vigueur… Le gouvernement Castex vient de publier le décret déterminant les conditions de mise en œuvre de l’indemnité de fin de contrat dont pourront bénéficier certains contractuels. Une mesure prévue par la loi de réforme de la fonction publique de 2019. 

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     Quels seront les contractuels bénéficiaires de la prime de précarité ? 

Comme le prévoit la loi de 2019, cette indemnité de fin de contrat pourra être accordée aux contractuels dont les contrats, le cas échéant renouvelés, sont d’une durée inférieure ou égale à un an, à l’exception des contrats saisonniers. En revanche, cette prime ne pourra pas être accordée lorsqu’au terme de ce contrat ou de cette durée, les contractuels sont nommés stagiaires ou élèves à l’issue de la réussite à un concours. Pas de prime non plus lorsque ces contractuels bénéficient du renouvellement de leur contrat ou de la conclusion d’un nouveau contrat (en CDD ou CDI). Le décret publié le 25 octobre précise aussi que cette indemnité n’est pas due si l’agent, au terme de son CDD, refuse la conclusion d’un CDI pour occuper le même emploi ou un emploi similaire auprès du même employeur, assorti d’une rémunération au moins équivalente. 

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     Quel plafond de rémunération faut-il pour en bénéficier ?

La rémunération des contractuels en CDD déterminera la possibilité pour eux de bénéficier de cette prime de précarité. La loi de 2019 prévoyait en effet que l’indemnité ne soit versée que lorsque la rémunération brute globale prévue dans leur contrat est inférieure à un plafond. Plafond que le décret détermine aujourd’hui : celui-ci est fixé à 2 Smic, soit environ 3 000 euros. Le moyen, selon le gouvernement, de concentrer cette prime de précarité sur les contrats les plus précaires. 

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     Quel montant pour l’indemnité ?  

Celui-ci est fixé par le décret à 10 % de la rémunération brute globale perçue par l’agent au titre de son contrat et, le cas échéant, de ses renouvellements. Un montant similaire aux dispositions prévues dans le secteur privé. À noter aussi que cette prime de précarité devra être versée au plus tard un mois après le terme dudit contrat. 

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   Quand entrera-t-elle en vigueur ? 

Les dispositions du présent décret s’appliqueront aux contrats conclus à compter du 1er janvier 2021. Un périmètre élargi par rapport au projet de décret initial de l’exécutif. La première version de ce texte prévoyait en effet que le bénéfice de cette indemnité allait s’appliquer aux contrats conclus à compter du 1er janvier 2021, qu’ils soient ou non renouvelés. Le décret publié ce 25 octobre supprime ainsi la prise en compte de la durée antérieure pour les contrats renouvelés. Avec la rédaction retenue, un contrat conclu en 2020 puis renouvelé en 2021 sera considéré comme un nouveau contrat et permettra de bénéficier, le cas échéant, d’une prime de précarité. Avec la version antérieure du texte, par exemple, un contractuel qui aurait eu un contrat du 10 juin 2020 au 10 janvier 2021, puis un autre du 11 janvier 2021 au 10 juin 2021 n’aurait pas pu bénéficier de ladite indemnité pour ce deuxième contrat, celui-ci étant un renouvellement.

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     Combien de bénéficiaires et pour quel coût ? 

Au total, entre 180 000 et 200 000 personnes pourraient bénéficier de cette prime de précarité chaque année, avait indiqué l’ex-secrétaire d’État en charge de la Fonction publique Olivier Dussopt, en mai 2019, lors de l’examen parlementaire de la réforme de la fonction publique. Le désormais ministre chargé du Budget avait alors estimé à quelque 400 millions d’euros par an le coût prévisionnel de la mesure. 

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