8 décembre  2020     

                 

La crise sanitaire et économique fait peser un risque sur l’insertion des jeunes. En particulier ceux qui rencontraient déjà des difficultés. Pour y remédier, la ministre du Travail a annoncé des mesures visant à renforcer le plan jeunes déjà en place.

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L’examen des dispositifs d’insertion des jeunes en difficulté révèle une très grande disparité des situations, aux effets dommageables. La raison, déjà identifiée par la CFTC en 2016, lors de son audition devant la commission des affaires sociales de l’assemblée nationale, en est simple : certains dispositifs sont accompagnés d’un soutien au revenu d’un niveau très variable, d’autres ne sont pas accompagnés d’un tel soutien. Pire, leur attribution se fait selon des critères qui diffèrent selon les dispositifs.

Résultat : les règles d’attribution des allocations entrent en ligne de compte dans le choix d’un dispositif par les jeunes, au même titre que les besoins professionnels identifiés. Un biais d’origine institutionnelle qui explique des choix pas toujours optimaux…La ministre du Travail a annoncé des mesures visant à corriger cette situation. Des mesures qui s’inspirent de la garantie jeunes, mise en place en 2013.

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Les principes de la garantie jeunes : accompagnement et soutien financier

En 2013, le gouvernement a mis en place, sous l’impulsion de la commission européenne, la garantie jeunes. Celle-ci permet aux jeunes de 16 à 25 ans, en difficulté d’insertion et précaires, de bénéficier d’un accompagnement par les missions locales, renforcé et innovant, basé sur une immersion rapide dans le monde du travail, et d’un soutien financier.

La CFTC avait dès sa création salué l’esprit de ce dispositif, visant à associer étroitement un accompagnement très professionnalisant à un revenu de soutien. Une solution adaptée aux jeunes et plus complète que celle proposée aux bénéficiaires du RSA. Sauf que tous les jeunes qui en auraient besoin ne peuvent pas en bénéficier…

En effet, la limite de la garantie jeunes réside dans son encadrement budgétaire : une enveloppe, financée par l’Etat et par l’Union européenne, alimente chaque année les fonds de la garantie jeunes. Celle-ci est attribuée aux jeunes répondant à certains critères, parmi ceux déjà inscrits dans un parcours contractualisé d’accompagnement adapté vers l’emploi et l’autonomie (PACEA). Mais, quand l’enveloppe est vide, l’entrée dans le dispositif s’arrête : les premiers arrivés sont les premiers servis.

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Ce qui a été annoncé

Le 26 novembre dernier, la ministre du Travail a annoncé que tout jeune inscrit dans un parcours d’insertion se verra accorder un soutien au revenu, s’il en a besoin (les critères seront exclusivement sociaux). Ainsi, les écarts entre les différents montants des allocations versées aux jeunes en difficulté s’atténueront voire seront supprimés. Ils pourront ainsi construire leur parcours et bénéficier d’un soutien au revenu quel que soit le dispositif dans lequel ils sont entrés.

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