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La CFTC prend toute la mesure des
douleurs, des angoisses occasionnées par la
crise et l’après-crise. L’ampleur des inégalités
sociales et territoriales révélées par le
confinement ne lui a pas échappé non plus !
Mais toutes les difficultés vécues par nos
concitoyens ne sont pas imputables au virus.
Le sous-équipement de l’hôpital public,
notre dépendance sanitaire, alimentaire ou la
non reconnaissance des métiers socialement
utiles, pour ne prendre que ces quelques
exemples, ne datent pas du 18 mars dernier.
Les tensions dans le pays non plus ! Les
constats ne varient pas, les solutions sont
sur la table.
Dans la continuité de son « statut du
travailleur » qui attache les droits aux
personnes, de son « nouveau contrat social »
qu’elle promeut depuis 2015, la CFTC défend
un « monde d’après » où les paroles font
enfin place aux actes. La transition écologique
pour produire et consommer différemment ?
C’est le moment ou jamais ! La transition
numérique, choisie et non subie, pour tirer
profit des formidables potentialités
technologiques ? C’est le moment ou jamais !
Les reconversions professionnelles
qualifiantes pour inventer et exercer les métiers
de demain ? C’est le moment ou jamais ! La
liste des rendez-vous reportés est
interminable.
A l’heure des concertations visant à
définir les mesures d’accompagnement de la
reprise économique, la CFTC a deux marottes :
La puissance publique doit conserver le «
leadership » dont elle a su faire preuve
durant le confinement. Pour ce faire, elle
doit mobiliser et conditionner la dépense
publique à la montée en gamme du pays. Elle
doit écarter, autant que faire se peut, les
solutions d’avant-hier parfois
instrumentalisées par les Directions pour
conforter des stratégies de longue date. Des
solutions qui nous rendent accros aux produits
à bas coûts. Qui induisent des bas salaires
quand on veut les fabriquer nous-mêmes. Qui,
allègements de « charges » obligent, vident
les comptes de la sécu et précarisent un peu
plus les travailleurs déjà pauvres.
Toujours
constructive, jamais naïve, la CFTC perçoit
bien les tentations, ici ou là, de
re-convoquer le monde d’hier. Elle demande
à l’Etat de résister aux lobbies qui l’y
invitent. Si elle est nécessaire, la dépense
publique se doit aussi d’être efficace donc
ciblée, conditionnée. Tout le contraire
d’un « saupoudrage » d’autant
plus inefficient qu’il ne satisfait vraiment
jamais personne. En entreprise, dans les
branches, dans les territoires, au niveau
national comme européen, la CFTC demande
aux partenaires sociaux, donc à elle-même,
d’utiliser la manne publique pour engager la
montée en gamme des produits, des services,
des qualifications donc des rémunérations.
Un élan, une ambition commune pour ramener la
confiance, le meilleur des carburants pour le
moteur économique ! |
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