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La
bascule du
confinement au
déconfinement
renouvelle le lot
des interrogations auxquelles il faut bien
maintenant nous confronter. Les mesures
gouvernementales comme réponses immédiates
à l’urgence et à la gravité de la
situation s’imposaient.
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Associée à leur définition comme à leur déploiement, la CFTC a
toujours considéré et défendu que leur coût
devait être soumis à un seul impératif : la
santé de nos concitoyens. Si elle a consenti
à laisser courir la dette, la CFTC ne
manquera pas à son devoir, celui de
contribuer à définir les modalités de résorption
de la dette. Un nouvel impératif se dessine
alors : ne pas se défausser sur les générations
futures !
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Le
challenge s’avère d’autant plus complexe
que les besoins en mesures d’accompagnement
n’ont pas disparu avec la reprise
d’activité, par ailleurs bien fragile. Avec
un recul du PIB estimé à plus de 8% pour
2020 et un taux de chômage en passe de
retrouver ses plus hauts niveaux, le temps
n’est pas venu pour l’Etat de se retirer.
Mais n’oublions jamais que l’Etat, c’est
nous tous ! Par nos choix démocratiques, par
nos impôts destinés à financer ces choix,
nous sommes tous appelés à refuser, enrayer
l’effondrement économique et social qui
menace.
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Je
donne ici un exemple de la complexité des
questions, donc des choix qui s’offrent à
nous. Un projet de loi vise à transférer 136
milliards de dette à la CADES, la Caisse
d’amortissement de la dette sociale.
Certaines des composantes de cette dette relèvent
assurément de notre responsabilité de
gestionnaires de la sécurité sociale, je
pense notamment à la prise en charge des
soins délivrés aux victimes du Covid.
D’autres composantes renvoient à des
logiques d’équipement qui sont du ressort
de l’Etat, seul responsable du
sous-investissement qui caractérise l’hôpital
depuis des lustres et qui a contraint au
confinement. Si le report de l’échéance de
la dette est une option « confortable » à
court terme, le monde du travail, l’Etat et
d’autres contributeurs devront à plus long
terme prendre leur juste part de l’effort
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De
nombreux autres exemples pourraient illustrer
la multiplicité et la complexité des choix
auxquels nous allons être soumis dans les
semaines, mois et années qui viennent. Je ne
crois pas qu’il y ait pour chacun d’eux
une vérité absolue. Personne n’aura, seul,
tout à fait raison ou tout à fait tort. Rien
ni personne n’incarnera, seul, l’intérêt
général. Les réponses à toutes ces problématiques,
anciennes ou nouvelles, ne seront économiquement
efficaces et socialement acceptables que si
chacun prend part, directement ou
indirectement à leur définition.
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Munie
de sa boussole qui lui indique le cap à
tenir, celui du bien commun, la CFTC prendra
ses responsabilités avec une préoccupation
majeure, toujours la même : la défense des
familles et de l’emploi !
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