Mais la sortie de l'état d'urgence doit être organisée
rigoureusement et progressivement, met en
garde le gouvernement. Le retour à la normale
ne fera pas sans filet de sécurité: le
projet de loi permettra donc, à partir du 10
juillet, et pendant 4 mois, si besoin, de réglementer
l'accès aux transports, de limiter ou
d'interdire certains rassemblements et de
fermer à nouveau certains établissements
accueillant du public.
Figurent ainsi la possibilité de réglementer l'accès aux
moyens de transport et les conditions de leur
usage (obligation de porte du masque), la
possibilité d'ordonner la fermeture
provisoire et de réglementer l'ouverture
d'une ou plusieurs catégories d'établissements
recevant du public ou encore la possibilité
de limiter ou d'interdire les rassemblements
sur la voie publique ainsi que les réunions
de toute nature.
Est exclu en revanche, le retour au confinement strict tel
qu'on l'a connu au plus fort de la pandémie
en France.
Rien n'est gravé dans le marbre: c'est une habitude acquise
avec ce virus. En cas de rebond de l'épidémie,
l'état d'urgence sanitaire pourrait être à
nouveau instauré dans le pays. Si une
aggravation générale ou localisée de la
situation devait justifier des mesures plus
restrictives de liberté, le gouvernement
devrait alors recourir à nouveau à l'état
d'urgence sanitaire, lequel pourrait être
remis en vigueur, sur tout ou partie du
territoire, par un décret en Conseil des
ministres.
L'état d'urgence sanitaire, en vigueur depuis le 24 mars,
avait été prolongé après deux mois
jusqu'au 10 juillet. Il "doit demeurer un
régime d'exception", insiste Matignon. Le
nombre de cas graves de la covid-19
nécessitant une hospitalisation en réanimation
est repassé sous la barre des 1.000, avec 955
malades, contre plus de 7.000 à son pic début
avril, selon le dernier bilan communiqué
mardi.
La
France a enregistré 87 décès
supplémentaires liés à la covid-19, dont 53
dans les hôpitaux, portant à 29.296 le
nombre total de morts depuis le début de l'épidémie.
|