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Chaque jour livre son lot
d'informations sur le Covid-19.
Entre les personnes à risques, les moyens
de contamination et les traitements
recommandés, il n'est pas toujours évident
d'être à jour sur ce sujet qui évolue
jour après jour. Voici donc un « petit » point à partir des dernières études publiées dans
les revues scientifiques.
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L'efficacité
de l'hydroxychloroquine mise en doute :
Depuis
que Donald Trump en a fait l'éloge début
avril, l'hydroxychloroquine est particulièrement
prisé dans les pharmacies. L'autorité
sanitaire américaine en a autorisé l'usage
comme traitement d'urgence pour les patients
atteints du Covid-19, comme d'autres pays tels
que la France. Mais cette semaine, deux
nouvelles études publiées par la revue
scientifique britannique BMJ mettent en doute
l'efficacité de l'antipaludéen comme
traitement contre le Covid-19.
La
première étude, chinoise, révèle que
ce fameux médicament n'a pas permis d'amélioration
significative sur les 150 cas d'étude – des
patients avec des symptômes légers à modérés
de l'infection pulmonaire provoquée par le
nouveau coronavirus. En revanche, des effets
secondaires indésirables ont été signalés
pour une partie des patients.
La
seconde recherche, française cette fois-ci,
montre que l'hydroxychloroquine n'a pas réduit
les admissions en réanimation ou les décès
de patients atteints du Covid-19. Rien ne
permet aujourd’hui d’affirmer que l’hydroxychloroquine
améliore la condition des patients hospitalisés
à des stades sévères, a estimé l'un des
auteurs, le professeur Matthieu Mahévas de
l'hôpital Henri Mondor (à Créteil, près de
Paris)
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La
salive, vecteur de transmission :
On
sait que la toux et
les éternuements peuvent être des
sources de transmission de la maladie
Covid-19, à cause de la projection des
postillons. Mais une expérience publiée,
mercredi 13 mai, dans la revue PNAS met en
lumière un autre élément inquiétant : les
microgouttelettes de salive peuvent rester en
suspens dans l'air huit minutes, voire dix
dans un espace clos. Des données qui
permettent de classer les échanges parlés
[avec leurs éventuels postillons] parmi les
potentiels vecteurs du virus.
Si
une personne est atteinte du Covid-19, elle peut
expulser, lorsqu'elle prend la parole, l'équivalent
de plus de 1 000 gouttelettes contaminées par
minute, qui peuvent rester en suspension dans
l'air jusqu'à dix minutes. Plus les
microgouttelettes sont petites, plus elles
restent longtemps en suspension dans l'air,
tandis que les plus lourdes, par l'effet de la
gravité, vont retomber plus vite au sol.
Cette étude peut aider à justifier
scientifiquement le port du masque, désormais
recommandé dans de nombreux pays et à
expliquer la contagiosité du virus.
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4,40
% de Français contaminés, près de 10 % en
Île-de-France :
L’institut
Pasteur a revu ses projections à la baisse :
dans une étude publiée mercredi 13 mai dans
la revue Science, 2,8 millions de Françaises
et de Français auraient été contaminés par
le coronavirus, à la date du 11 mai. Une donnée
moyenne qui laisse une marge d'erreur assez
large (entre 2,8 % et 7,2 %), mais qui reste
inférieure à sa précédente estimation. En
avril, il prévoyait que 5,7 % des Français
seraient contaminés.
Selon
leur étude, basée sur des données
d’hospitalisation, 9,9 % (marge de 6,6 % à
15,7 %) des habitants d'Île-de-France
auraient été contaminés au 11 mai et 9,1 %
(marge 6 % à 14,6 %) dans le Grand Est. Au
total, ces deux régions englobent 58 % des
infections, selon les scientifiques.
L'Institut
Pasteur en tire deux conclusions : la France
est loin de l'immunité collective. Il
faudrait pour cela que 65 % de la population
soit immunisée, selon les chercheurs. Pour
eux, les mesures de confinement sur la
transmission du virus covid-19 ont eu un
impact énorme pour endiguer la propagation du
virus au sein de la population française.
Concernant
ces chiffres, il faut rappeler que la France
n’a pas été en capacité de réaliser des
tests à grande échelle, et donc que de
nombreuses personnes ont pu être infectées
sans être comptabilisées, voire sans montrer
de symptômes importants de la maladie.
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L'âge,
principal facteur de risques :
Une
vaste étude épidémiologique britannique a
permis d'évaluer les facteurs de risques de
contamination auprès de la population
britannique. Le collectif de chercheurs de
l’université d’Oxford et de la London
School of Hygiene and Tropical Medicine, qui
ont passé au crible les données de 17,4
millions de Britanniques (dont 5 683 décès
attribués au Covid-19), a constaté que l’âge
arrive bien devant d'autres paramètres comme
l’obésité, le diabète mal contrôlé ou
le cancer.
Avec
un risque croissant à mesure que l'âge de
l'individu dépasse les 60 ans : les sexagénaires
ont deux fois plus de risque de mourir du
Covid-19 à l’hôpital que les 50-60 ans. Le
risque est multiplié par 5 quand on dépasse
les 70 ans, et par 12 au-delà de 80 ans. Et
si on mesure l’écart entre les plus jeunes
(18-40 ans) et les plus de 80 ans, le risque
est même multiplié par 180.
Les
autres facteurs de risques affichent des
proportions moins importantes : les personnes
qui ont reçu une greffe d'organe (risque
multiplié par 4,27), les cancers du sang
diagnostiqués dans l’année précédente
(3,52) ou depuis moins de cinq années (3,12),
les maladies neurologiques (2,46), un diabète
mal contrôlé (2,36), une obésité morbide
– indice de masse corporelle d’au moins 40
kg/m2 (2,27).
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Les
travailleurs moins qualifiés, les plus à
risques :
Les
agents d'entretien, les ouvriers en bâtiment ou
encore les conducteurs de taxis courent beaucoup
plus de risques de mourir du coronavirus que
leurs concitoyens. C'est la conclusion d'une étude
britannique du Bureau britannique des
statistiques (ONS), publiée le 11 mai. Elle
porte sur 2 494 décès de personnes âgées de
20 à 64 ans enregistrés jusqu'au 20 avril en
Angleterre et au Pays de Galles.
Les
hommes travaillant comme agent de sécurité présentent
l'un des taux de mortalité les plus élevés
(45,7 %), selon l'étude. Les chauffeurs de taxi
ou de bus, les cuisiniers et vendeurs figurent
parmi les autres professions à risque chez les
hommes. Les personnes travaillant dans le
secteur social, notamment les maisons de
retraite, affichent également un taux de
mortalité significativement plus élevé, a
souligné l'ONS. Ce n'est en revanche pas le cas
pour les soignants, dont les médecins et les
infirmières.
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La
chaleur estivale n'aura pas d'impact sur le
Covid-19 :
Depuis
le début de la pandémie de Covid-19, de
nombreux experts évoquent la possibilité que
le virus disparaisse avec les beaux jours et
la hausse des températures. Mais force est de
constater que des pays au climat chaud et
humide recensent aussi des cas.
Des
chercheurs de l'université de Toronto, qui
ont travaillé sur près de 150 zones géographiques
ayant enregistré au moins dix cas de
Covid-19, ont pu établir que la hausse des
températures cet été n’aura pas
d’incidence sur la circulation du virus.
Tout en tenant compte des mesures de
confinement, les chercheurs ont ainsi pu
analyser la croissance de l’épidémie,
l'influence de la latitude, de l’humidité
et de la température. Leur conclusion : les
zones chaudes n’ont pas présenté
d’avantages significatifs par rapport aux régions
plus froides.
En
revanche, les chercheurs ont pu constater que
les actions de santé publique ont eu un véritable
impact pour enrayer l'épidémie. Ils citent
en exemple les mesures de distanciation
physique et la fermeture des écoles.
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Une
mutation d'origine naturelle :
C'est
une étude qui va une nouvelle fois à
l'encontre de la théorie contestée du
Professeur Montagnier selon laquelle le
Covid-19 a été fabriqué dans un laboratoire
à Wuhan, en Chine. Publiée le 10 mai dans la
revue Current Biology, elle révèle que le
nouveau coronavirus proviendrait bel et bien
des chauves-souris.
Les
auteurs indiquent avoir identifié chez les
chauves-souris un coronavirus, RmYN02, qui
pourrait bien être le plus proche cousin du
Covid-19 (SARS-CoV-2). Il ne s’agit pas de
son précurseur immédiat, mais cela permet de
mieux visualiser des mutations chez les
coronavirus.
Dans
ce virus, les auteurs ont aussi retrouvé
l'insertion d'acides aminés,
ce qui pourrait être
l'indication d'une manipulation humaine, selon
Weifeng Shi, professeur à l'Institut de
biologie des agents pathogènes de Shandog
First Medical University .
Mais nos travaux montrent très
clairement que ce type d'insertion peut se
produire naturellement chez les animaux
sauvages, poursuit-il. Cela fournit des
preuves solides que le SARS-CoV-2 n'est pas
une évasion de laboratoire.
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