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Le Premier ministre a été auditionné
par une mission d’information de
l’Assemblée nationale. Lui, dans une salle de
l'Assemblée nationale. Eux, en visioconférence.
Pendant plus de trois heures, mercredi 1er
avril, Edouard Philippe a répondu par caméras
interposés aux questions des députés de
la mission d'information sur le coronavirus. Je
préfère dire les choses clairement : nous
ne savons pas tout, a dit d'entrée
de jeu le Premier ministre.
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Sur le déconfinement : probable qu'il ne se fasse pas
en une fois et pour tout le monde
A
Richard Ferrand, le président de l'Assemblée
nationale, qui l'interrogeait sur l'avenir,
Edouard Philippe a répondu qu'il était
probable que le déconfinement
en France ne se fasse pas
en une fois et pour tout le monde, mais
sans doute par régions, voire par classes d'âge.
Le chef du gouvernement a répété être en
train d'examiner
des scénarios en fonction des hypothèses.
La discussion sur le déconfinement
devra avoir lieu. Elle devra prendre en compte
les impératifs de santé. Avant
de conclure ainsi : Nous
espérons pouvoir présenter une stratégie de
déconfinement dans la semaine, les jours qui
viennent pour pouvoir donner une perspective
à nos concitoyens. |
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Sur les stocks de médicaments : la France a de quoi tenir
durablement
Edouard
Philippe a affirmé que la France avait de
quoi tenir durablement en termes
de stocks de médicaments, bien qu'il faille
assurer une gestion
de très court terme notamment
pour les produits de réanimation.
Nous pouvons tenir, nous avons de quoi tenir
durablement. Mais
comme personne ne sait combien de temps le pic
ou le plateau de l'épidémie va
durer, nous savons que nous devons faire
attention à la gestion de la ressource. Et
nous savons que nous devons augmenter nos
capacités de production au niveau national et
international, a-t-il ajouté.
C'est aujourd'hui le sujet sur lequel la concentration est la plus vive
et auquel nous attachons le plus d'importance
dans les décisions qui sont prises, a insisté
l'ancien maire du Havre, constatant que pour
certaines de ces molécules nécessaires
pour les services de réanimation, la
demande mondiale a augmenté en quelques
semaines de l'ordre de 2.000%.
Selon le
Premier ministre,
là où on avait l'habitude de disposer de
stocks de moyen terme voire de long terme, on
se retrouve parfois c'est vrai à gérer des
stocks de très court terme, ce qui induit un
stress supplémentaire pour les équipes
soignantes et ce qui oblige à une gestion très
fine de la circulation des molécules.
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Sur le port des masques : Il y a risque de pénurie globale
Sur la
question du port des masques, dont la
distribution est destinée en priorité aux
soignants, le chef du gouvernement a défendu
la position du gouvernement. On
nous a beaucoup critiqués sur ces éléments,
mais je me permets de citer le docteur Mike
Ryan, qui est directeur exécutif de l'OMS
pour les programmes d'urgence. Le 30 mars,
c'est-à-dire finalement il y a deux jours, il
dit qu'il n'y a pas de preuve que le port du
masque dans la population apporterait un bénéfice.
Ce serait même plutôt le contraire à cause
d'une mauvaise utilisation. Ce n'est pas moi
qui le dis, c'est le directeur exécutif pour
les programmes d'urgence, a-t-il
rappelé.
Sur les
stocks en tant que tel, Edouard Philippe a
rappelé avoir entamé
cette crise sanitaire, effectivement, avec
plus d'une centaine de millions de masques en
réserve. On peut toujours là aussi discuter
sans doute des choix qui ont conduit à
diminuer le nombre de masques en réserve.
Nous avions des masques chirurgicaux, mais pas
de masques FFP2 parce que, entre temps, la
doctrine avait changé. Quand je dis entre
temps, c'est au début des années 2010, entre
2011 et 2013. Avant d'ajouter : Nous
devons donc augmenter les capacités
nationales de production, chercher des masques
à l'étranger, et avons réquisitionné, le 3
mars, la production et les stocks nationaux
pour être certain que nous allions conserver
ces masques.
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