Emmanuel
Macron
Ministre
de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique
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La
loi Macron contenait dans sa version originelle, une innovation
sociale majeure qui inscrivait la RSE dans le code ADN des
entreprises.
En
effet, la version du projet de loi " croissance et activité
" soumise au Conseil d’État mi-novembre, intégrait dans
son article 83, la modification de l’article 1833 du code civil,
relatif à l’intérêt social de l’entreprise. Aux
dispositions actuelles (toute société doit avoir un objet licite
et être constituée dans l’intérêt commun des associés), le
projet de loi porté par le ministre de l’Économie proposait
initialement d’ajouter : l’entreprise " doit être
gérée au mieux de son intérêt supérieur, dans le respect de l’intérêt
général économique, social et environnemental. "
Or, la CFTC constate et déplore que cette modification ait
disparu de la version présentée lors du conseil des ministres du
10 décembre 2014. Cette innovation, pourtant portée par
plusieurs décideurs influents, aurait permis aux parties
prenantes, notamment aux administrateurs et aux syndicats de s’emparer
pleinement des impacts environnementaux et sociétaux de leur
entreprise.
La
CFTC s’interroge donc sur cette disposition " RSE "
littéralement passée à la trappe qui aurait pu changer les
mentalités, faisant du social un véritable avantage compétitif
et générer une autre approche de la gouvernance des entreprises.
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